Nouakchott le 21 novembre

 

Chère Jeannine,

C’est le milieu de l’empire de la nuit, une nuit sans sommeil, nappée du brouillard des songes. J’ai à mes côtés, un dormeur dans le profond, pas de lunettes, ni de crayon agile à ma portée…Dans cette pénombre voisine de la chambre, je traverse le couloir flou et je choisis le clavier. J’ai l’espoir d’être en silence et que mon attention à ne pas dépasser le son feutré du clavier soit un encouragement à peser mes mots dans le précis.

Mes doigts naviguent sur les touches dans ce demi-clapotis.… Ne pas trop faire de bruit…