Je suis
allé faire quelques pas sur les dunes, pour tenir la promesse faite à
Rosemonde de lui rapporter "un morceau de désert". Notre conversation a
été brève, quelques mots entre marcheurs inconnus, à la fin d’une assise
et cette promesse fragile je me dois de la tenir.
J‘ai le
sable.
A
Rosemonde, j’aurais dû aussi rapporter le vent.
Il manque
le vent, il manque cette polyphonie doucement ornée, ce son fragile à la
limite de l’inexistant, cette ‘’iridescence’’ mono-tonale.
Posé sur
LE GEANT SAHARA, j’ai attendu, immobile. Il a un peu chanté aujourd’hui,
ballade et berceuse, une flamme dans le feu à l’ombre brûlante… un être.
L’air ambiant portait tous les sons du monde réunis presque
imperceptibles… feutrés.
Je pose
le point final d’aujourd’hui comme un grain de ce sable
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